Le mépris du lion envers les fourmis

En ce moment c’est la débandade sociale.

Les cheminots sont dans la rue, les casseurs les accompagnent pour faire le show.

La télé rentre dans le jeu et réussit à indigner l’audience en montrant les dégâts causés par ces “jeunes extrémistes irresponsables”.

Mais que c’est fade comme constat… comme c’est simpliste.

Bien sûr, c’est moche la violence.

Mais sans justifier ces débordements, comme aiment bien les nommer les politiques, ceux-ci ne sont-ils pas le reflet d’une situation de crise ?

Ces individus n’extériorisent-ils pas une violence qui s’accroît dans notre triste et pathétique système ?

On nous endort, on nous fait avaler que la SNCF coule à cause de ses travailleurs qui ont des avantages sociaux… alors qu’insidieusement, on prépare un savant plan pour privatiser et rentabiliser un peu plus LE moyen de déplacement de prédilection des français.

Et puis, dans nos hôpitaux, on explique qu’il n’y a plus d’argent, qu’il faudra bien “faire des efforts”, chiffrer chaque acte pour mieux se rendre compte des coûts et économiser.

Alors qu’on fait de gros cadeaux aux actionnaires en les débarassant de l’ISF…

Jusqu’à quel point peut-on économiser sur la partie humaine d’une société ?

Comment doit-on faire pour qu’enfin, il soit compris que certains pôles ne seront jamais rentables et doivent être financés correctement pour être qualitatifs ?

Ces “casseurs” n’ont peut-être pas la réponse mais ils ne veulent plus rester sagement devant leur télé, ils veulent exposer leur rage.

Elle est démesurée, choquante, certainement mal guidée mais elle est bien réelle.

Et cela mérite un peu plus que 2 minutes de moralisation sur TF1 ou BFMtv…

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