J’avais un peu entendu des trucs concernant la drague aux Etats-Unis mais ce n’étaient que des échos et je ne savais pas quel crédit leur apporter ?
Mais maintenant, j’ai plus d’éléments pour écrire un article :D
Alors, déjà, je vous vois venir sur vos grands chevaux, ne vous emballez pas, je n’ai pas rencontré quelqu’un ! Je connais désormais des garçons américains mais version « friendship » ! Slowly !
En revanche, j’ai discuté avec plusieurs jeunes filles au pair qui ont eu des » dates « et / ou qui sortent avec des américains.
Pour commencer, ici, la drague est plus simple mais aussi plus compliquée par certains aspects. On reste dans le pays des extrêmes et des contradictions.
Donc aux USA, comme je ne me lasse pas de l’écrire, les gens sont ouverts et « chatchent » très facilement entre eux. Les gens s’abordent sans se connaître et sont très friendly.
Du coup, côté drague, on retrouve cette tendance : les mecs vont facilement vers les nanas (oui, j’utilise encore ce mot), discutent et demandent directement les numéros de téléphone. Et les américaines laissent volontiers leur numéros et leur noms.
Alors que moi, la première fois qu’un mec m’a demandé mon numéro ici. Je l’ai regardé comme un psychopathe. Ben oui, il m’avait abordé dans une rue déserte, on parlait seulement depuis 1 minute, ça m’a pris un peu de court. J’étais assez choquée car 1, il n’était pas lourd plutôt très amical, 2 ne m’a pas du tout foutu la pression pour avoir mon numéro et 3 m’a dit au revoir en me « huguant » (oui, ça aussi faut que j’en parle dans un article…).
C’est un peu plus tard que j’ai appris qu’ici, donner son numéro, cela n’engage à rien. Les américaines peuvent » flirter « avec des mecs, se montrer très tactiles mais ce n’est pas pour autant que cela ira plus loin. Il n’y a bien souvent même pas de suite.
En effet, pour être vraiment » avec quelqu’un », il faut passer l’étape des « dates » et c’est tout un cérémonial !
Le « date » est un peu une manière de s’assurer que la personne « sélectionnée » pourrait devenir un ou une potentielle petit(e) ami(e). Et il faut plusieurs dates avant que les américains soient vraiment en couple (même si évidemment, il y a des exceptions comme partout).
Sous mes yeux de frenchie, c’est très conventionnel et je comprends mieux pourquoi les ricains nous considèrent comme des « débauchés ». On va peut-être un peu plus droit au but quand on a un rencard.
Le premier date est généralement un rendez-vous en tête à tête lors d’une soirée au restaurant. Bref, ils se la jouent romantiques, POUR DE VRAI.
Habituellement, le mec paye tout. Et on m’a expliqué que c’est mieux si on ne s’embrasse pas au premier rendez-vous.
Au bout d’un certain nombre de dates et s’être bien regardé dans le blanc des yeux, après avoir échangé quelques bisous (un peu plus si affinités), il convient d’avoir une discussion avec le/la partenaire et d’établir que la relation est bel et bien exclusive. Oui, car avant cela, vous êtes libre d’avoir d’autres dates et / ou de finalement changer d’avis et tout arrêter.
Oui, oui, après tout ça, les échanges peuvent simplement stopper du jour en lendemain comme si de rien était, comme s’il n’y avait rien eu.
Et je réalise que je dois être décidément vieux jeu et possessive.
Il paraîtrait que les américaines ne sont pas entreprenantes pendant les dates car cela est plutôt mal vu. Et c’est entre autre à cause de ça que nous, françaises, on a la réputation d’être certes réservées mais potentiellement dévergondées. lol, ben oui, s’embrasser pendant un rencard, ça ne nous choque pas nous, puisqu’on considère qu’on est AVEC la personne !
C’est aussi pour cela qu’en tant que française, il nous faut donc être vigilante lorsqu’on propose à un « ami » américain de « sortir un de ces quatre » ou truc du genre car cela peut être assimilé à une proposition de « date ». Le malaise si tu comptais simplement boire un café avec un pote !
D’ailleurs, l’un de mes nouveaux potes américains (qui parle très bien français et a vécu à Paris) m’a proposé toute à l’heure de se voir samedi.
Parano ON
Après de longues minutes de sueur froide ( « mais qu’est ce qu’il entend par « se voir », c’est pas un date au moins ? » Au secours, il est où le mode d’emploi ? ), j’ai compris que, relax, ce n’était en effet, pas un « date » et qu’on allait simplement sereinement dans un musée. OUUUUF, pas de quiproquo en vue :)
Quand j’ai expliqué à mes « potes » américains, que pour nous en France, les relations sentimentales pouvaient paraître assez simples : dans l’ensemble, soit tu as un » plan cul « ( désolée de nommer les choses crûment ), soit tu es en couple (même si ça ne dure pas forcément longtemps) mais les situations intermédiaires douteuses (je te « date », je t’embrasse, je te « plus si affinités » mais je rencontre aussi d’autres « dates » car nous ne sommes pas encore ensemble et je ne suis pas sûre) sont un peu plus rares (mais pas impossible, ne nous mentons pas).
L’un des américains en question m’a regardé, estomaqué, et m’a dit : « ça veut dire que si vous embrassez quelqu’un , après vous considérez que vous sortez avec ? »
Je sens encore les regards rivés sur moi et, avec mon fort accent français, j’ai simplement bredouillé : » Ben, euh, oui, en général... » (« Yes, I mean, yeah, most of the time. »).
C’est si étrange ?
Bref, moi qui trouvais que les relations hommes-femmes pouvaient être bien compliquées en France. Là, je m’arrache les cheveux.
Je vois bien vos sourires : « oh, elle va bien nous trouver un ricain tout de même ! »
Je me répète : ce n’est PAS DU TOUT au programme et avec leur délire des « dates », je suis encore plus sceptique.
Bref, keep cool, je vous laisse mes p’tites grenouilles (quoi, c’est notre surnom !).
See you, you french guys !
Oh bah elle va bien nous trouver un petit Français au state!! comme ça pas d’emmerdes… ,-)